Salinalgue

Un projet de bioraffinerie à partir de microalgues

Dans un contexte de diminution des émissions de gaz à effet de serre, de préservation de l’environnement, trouver de nouvelles alternatives aux énergies fossiles s’avère important. Le projet Salinalgue a pour but la culture d’une microalgue native (la Dunaliella salina) à grande échelle en milieu ouvert sur des salines inexploitées et son bioraffinage afin de valoriser au mieux les produits et coproduits de la filière.

Le projet Salinalgue poursuit plusieurs objectifs :

  • La culture en bassins ouverts en milieu extrêmophile
  • L’utilisation du CO2 industriel en tant qu’intrant de culture
  • L’utilisation de procédés « humides », c’est-à-dire éviter de sécher la pâte algale pour extraire les molécules d’intérêt
  • La valorisation de l’intégralité de la biomasse algale.

 Afin d’atteindre ces objectifs, le projet Salinalgue s’appuie à la fois sur des partenaires issus de l’industrie et de la Recherche. Le chef de file du projet, La Compagnie du Vent (CDV), est entouré par trois partenaires industriels et huit partenaires de Recherche.

L’aspect environnemental du projet est important et s’appuie sur une tâche d’évaluation environnementale présente tout au long du projet de 4 ans. L’un des objectifs principaux est de concevoir de façon durable l’intégralité de la filière de production de biocarburant à partir de la culture de Dunaliella salina.

La méthode d’Analyse de Cycle de vie permet d’évaluer les impacts d’un produit ou d’un service. L’ACV, ou éco-évaluation, permet d’identifier les points sur lesquels la filière peut être améliorée, de comparer différentes alternatives afin d’éco-concevoir chaque étape, de prendre du recul et de visualiser le système global.

Salinalgue (2011-2014, Fonds Unique Interministériel) Bioénergie et autres coproduits à partir de microalgues cultivées dans d’anciens salins.
Contact: Mélissa Cornelus, Arnaud Hélias

Arnaud Hélias

Issue de la modélisation des systèmes biologiques, Arnaud Hélias consacre son activité de recherche aux impacts environnementaux des activités humaines, ceci dans le cadre de référence de l’Analyse du Cycle de vie. Il s’intéresse à la modélisation des relations causales,  depuis la détermination des émissions de polluants et de la consommation de ressources jusqu’à la quantification des dommages causés aux écosystèmes. L’ objectif est alors de trouver un compromis entre représentativité et opérationnalité.

Arnaud Hélias, docteur (2003) et HDR (2016) en génie des procédés, est directeur de recherche INRAE. Il est l’auteur d’une soixantaine d’articles scientifiques et a été en charge de l’évaluation environnementale dans plusieurs projets collaboratifs (ANR Symbiose, Phosph’OR, WinSeaFuel, GreenAlogOhol, Cost-to-Coast, FUI Salinalgue, Algraal, Ademe Surfact’Alg…). Il également titulaire de la chaire mécénale en ACV Elsa-Pact, président du conseil scientifique et technique du GIS Revalim (Groupement d’Intérêt Scientifique Ademe – INRAE – centres techniques agricoles et agroalimentaires, sur les données agricoles françaises de référence en ACV), expert pour le gouvernement sur affichage environnemental des produits alimentaires et textiles, expert pour le conseil scientifique d’IFPEN (Institut français du pétrole et des énergies nouvelles), membre actif de l’initiative GLAM (la création d’une méthode globale d’évaluation de l’impact du cycle de vie, sous l’égide du programme des Nations unies pour l’environnement), directeur de l’unité mixte de recherche ITAP : Technologies et méthodes pour les agricultures de demain et de 2014 à 2018, animateur du groupe Elsa.

Thèmes: Ecoconception, Formation, analyse du cycle de vie, microalgue, macroalgue, méthanisation, modèle dynamique, inventaire

 

BioFimE

BioFimE: maîtrise des biofilms papetiers par actions combinées à faible impact environnemental

La fabrication des pâtes, papiers et cartons est l’un des procédés industriels utilisant le plus d’eau. Depuis une vingtaine d’année, la réglementation encourage les sites industriels à réduire leur consommation d’eau et leurs rejets au milieu naturel. L’industrie papetière a orienté sa stratégie vers une fermeture progressive des circuits : entre 1970 et 2004, la quantité d’eau fraiche utilisée par tonne de papier en France a été réduite de 90% (source CEPI[1]). Cependant la fermeture des circuits et le recyclage de l’eau dans l’industrie papetière contribuent à la formation de dépôts biologiques appelés biofilms (ou slime) dans les conduites d’eau et les zones aériennes des machines à papier.

Ces biofilms sont à l’origine de nombreux problèmes, en particulier l’arrêt des machines suite à la casse de la feuille lors de son décrochement. Les biocides utilisés contre ces biofilms (dérivés phénoliques, détergents…) présentent des risques sanitaires et environnementaux. La directive 98/8/CE qui réglemente leur usage peut conduire à l’interdiction de certaines substances actives employées dans l’industrie. Par conséquent, les industriels papetiers ainsi que les producteurs de biocides sont demandeurs de solutions alternatives.

Le projet BioFImE a pour objectif de réduire la consommation de biocides dans l’industrie papetière en proposant de combiner différentes actions physiques, chimiques et biologiques complémentaires, respectueuses de l’environnement et compatibles avec le contexte de production.

L’Analyse de Cycle de vie (ACV) participe au projet de maîtrise intégrée des biofilms papetiers par actions combinées à faible impact environnemental.


[1] Confederation of European Paper Industries

BioFimE (2009-2011, ANR) Maîtrise des biofilms papetiers par actions combinées à faible impact environnemental.
Contact: Mélissa Cornélus, Arnaud Hélias